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Au coeur du Sénégal ... Le Fouta
23 avril 2011

Argent / Banques / Budget Le Sénégal fait partie

 

la_Boutique_de_Boula___Village_de_Gawd__Bof_ 

 

 

Argent / Banques / Budget

 

 

Le Sénégal fait partie de la zone franc CFA, dont le taux de change est fixe : approximativement 0,15 € pour 100 F.CFA. Dans les banques, les commissions sont élevées et on obtient souvent un meilleur taux dans un bureau de change. Possible aussi de changer dans les grands hôtels, parfois les petites auberges.

Le mieux que je puisse vous conseiller est de prévoir votre budget et d’emmener une partie en liquide (en euros) et faire le change une fois arrivée à Dakar. Vous pourrez ensuite utiliser votre carte de crédit (visa) dans les distributeurs automatiques attenants aux grandes banques dans presque toutes les grandes villes du Sénégal, ce qui est très pratique mais attention car les retraits à l’international ont des frais assez élevés (pour cela se renseigner avec votre banquier, de même que pour connaître le plafond auquel vous avez droit par retrait).

Comme nous parlons ici du Fouta, il est préférable de retirer l’argent à Dakar ou Saint Louis avant de venir dans la région car le Fouta dispose de peu de banques avec distributeurs automatiques et il faut bien souvent parcourir des dizaines et des dizaines de kilomètres pour s’y rendre.

 

 

* Banques 

 

Toutes les villes ne disposent pas de banques et donc encore moins de distributeurs automatiques, je vous conseille donc de bien vérifier avant de partir ou vous pourrez retirer de l’argent. Voici quelques indications.

La banque CBAO est présente à Richard Toll, Ndioum, Ourossogui et Diawara (près de Bakel). Elles possèdent toutes un distributeur automatique.

La banque BICIS est présente à Richard Toll et Ourossogui mais pour ne pas les utiliser je ne sais pas si elles possèdent des distributeurs automatiques.

Comme je vous le disais, attention car Podor et Bakel n’ont pas de banques.

La ville de Diawara est à quelques kilomètres de Bakel et il vous sera facile de vous y rendre si vous séjournez à Bakel.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site des banques ou vous aurez les horaires d’ouverture et les numéros de téléphones.

 

www.cbao.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=8&Itemid=10

www.bicis.sn/?agences

 

 

Les distributeurs automatiques ne posent aucun problème. Même si c’est un dimanche et que la banque est fermée, le distributeur peut être utilisée dans la journée. Un gardien est toujours présent pour surveiller et renseigner les clients en cas de panne ou d’éventuels problèmes. Justement en parlant de panne, mieux vaut retirer au distributeur lorsque la banque est ouverte au cas ou votre carte est avalée ou erreur de numéro … on ne sait jamais, le Fouta est imprévisible ! Niveau sécurité, aucun problème, bien sur le risque zéro n’existe pas, mais les distributeurs sont isolés attenants à la banque et le gardien (parfois plusieurs) est toujours présent. De plus, vous serez rarement seul à attendre votre tour, il y aura sûrement les rares clients du coin à posséder une carte bleue, de quoi discuter un peu en attendant.

 

 

* Budget

 

Tout dépend de votre type de séjour dans la région, de la manière dont vous êtes hébergés, les endroits ou vous mangez et comment vous vous déplacez. Ce qui est sur est qu’au Fouta, la vie est beaucoup moins chère que dans les autres régions du Sénégal. Ici, même avec un petit budget vous pouvez faire et voir beaucoup de choses et ainsi prolonger votre séjour. Le fait qu’il n’y ait pas (ou peu) de touristes fait que bien souvent il n’est pas difficile d’obtenir les mêmes prix que les locaux pour les transports et les achats souvenirs.

 

Hébergements : Les rares hôtels et auberges qui longent la route sont au même prix que ceux de Dakar, parfois plus cher, mais cela reste relativement correct.

Par exemple, les chambres à l’hôtel « Oasis du Fouta » à Ourossogui sont à 17.000 cfa la single et 20.000 cfa la double, à Ndioum l’auberge « Les Jardins du Fouta » propose des chambres à 15.000 cfa.

 

Nourriture : Pour la nourriture, vous trouverez facilement à manger les spécialités locales dans des petits restaurants le long des routes, plats de 1500 cfa à 3500 cfa. Mais vous pouvez aussi manger avec les locaux dans les petites gargotes le long des routes, l’ambiance y est bien plus conviviale et c’est la meilleure façon de faire des rencontres et de se faire respecter auprès de la population car rare sont les européens à fréquenter ces endroits. Les plats sont à 500 cfa et sont en général copieux et sans problème au niveau de la santé.

 

Déplacements : Voici la principale différence avec Dakar, le prix des transports est bien moins élevés, mais la comparaison n’est pas forcément appropriée car il n’y a pas de taxis, uniquement des mini-bus et des 7 places. Tout dépend de là où vous allez et du type de transports. Si vous avez votre voiture personnelle, noter que l’essence est très cher au Sénégal, plus de 700 cfa le litre (1.05€) et qu’elle augmente chaque année, ne pas s’étonner donc que le prix des transports augmente, le coût de la vie augmente lui aussi …

 

Produits courants : pour tous les produits de la vie quotidienne, ce n’est pas cher du tout, mais tout dépend de quel quotidien nous parlons, si vous achetez les « produits de la vie quotidienne européenne » (papiers toilettes, confitures …etc), le prix sera bien plus élevé, tout simplement car personne au Fouta ne les achète et que ces produits viennent parfois de loin.

 

 

 

Télécommunications

 

 

* Téléphone

 

La meilleure solution est d’emmener un téléphone débloqué et d’acheter une carte SIM Sénégalaise (Orange – Sonatel ou les concurrents Tigo ou expresso, mais orange est le mieux implanté au Fouta, on ne trouve pas partout les recharges des concurrents surtout si l’on se rend dans les villages) dans pratiquement toutes les épiceries ou boutiques de téléphones. Vous aurez alors un numéro Sénégalais et pourrez ensuite recharger votre crédit en achetant des cartes de 1000 cfa jusqu’à 10.000 cfa. Essayer d’être au courant des promotions des différents opérateurs, pour 1000 cfa achetés, 1000 cfa offert en rechargeant !

 

Si vous n’avez pas de téléphone débloqué, vous pouvez en acheter un sur place pour 15.000 cfa (neuf et très bon à l’utilisation) dans toutes les boutiques.

 

Le seul problème que vous pourrez rencontrer au Fouta est le réseau qui par endroit ne fonctionne pas bien ou plutôt avec irrégularité. Dans certains quartiers ou villages isolés, le réseau peut couper pendant quelque temps ou être inaccessible la grande majorité du temps, il peut alors être compliqué de recevoir des appels depuis la France. Mais je le dis bien, il s’agit là des villages reculés.

 

 

Insolite__

 

Insolite : une cabine téléphonique dans un village en plein coeur de la brousse ...

 

 

 

* Internet / cybercentre

 

Pour ceux qui souhaitent garder la communication avec leurs proches par Internet, vous trouverez dans les grandes villes plusieurs cybercafés dont certains fonctionnent très bien à des prix intéressants. Là encore, le seul problème est l’électricité qui parfois peut couper toute une demi-journée pour reprendre à la nuit tombée. Les premiers à en pâtire sont les gérants, comme tous les autres commerces qui dépendent de l’électricité d’ailleurs, qui restent assis à attendre que l’électricité revienne, difficile dans ces conditions.

 

 

Cyber à Podor et Matam : Les seuls cybers ou je suis allé dans ces deux villes sont dans certaines boutiques oranges. On trouve là un ordinateur que l’on peut utiliser pour envoyer des mails ou imprimer des documents. Mais demander dans les villes, je sais qu’il y en a d’autres.

 

Cyber « Sogui-Tech » à Ourossogui : près du carrefour en allant sur la route de l’hôpital.

Le jeune gérant est l’un de mes grands amis qui m’a beaucoup aidé dans mes projets. 4 ordinateurs qui fonctionnent bien, avec imprimante couleur et photocopieuse. 350 cfa l'heure de connexion et 200 cfa les 35 minutes. La boutique à côté réalise des montages photos.

Mohamadou SOW : (00.221) 77.153.36.07

 

 

Cyber_Sogui_Tech___Ourossogui___Fouta___S_n_gal

 Cyber "Sogui-tech" à Ourossogui

 

 

Cyber dans la ville de Kanel : pas beaucoup d’ordinateurs dans la ville, mais le petit cyber de Monsieur SOW fonctionne à merveille. Se renseigner directement dans la ville car je n’ai pas son numéro de téléphone.

 

Cyber dans la ville de Sinthiou Bamambé : ce n’est pas vraiment un cyber, mais la Communauté Rurale dispose d’un ordinateur portable que les particuliers peuvent utiliser moyennant une contribution (il me semble 150 cfa pour 15 ou 30 minutes).

 

Cyber « Eden Fouta » à Bakel : aller au marché de Bakel et une fois au crédit mutuel vous verrez le panneau de Canal +, monter à l’étage et vous devriez trouver Idrissa.

Idrissa SOUKHOUNA est un autre de mes grands amis. En plus du fait qu’il est un cyber, c’est une personne intéressante à rencontrer car il préside une association locale qui œuvre beaucoup dans le développement du Fouta, avec sa petite moto il parcoure des kilomètres dans la brousse pour aller à la rencontre des villageois. Sa démarche est à l’inverse des ONG que vous pourrez voir tout au long de la route …

(00.221) 77.567.62.12

 

 

Ordinateur

 

Ou bien ... avoir un ami qui possède un ordinateur !

 

 

 

Santé

 

Campagne_de_vaccination___Gawd__Bof____Janvier_2010

 

Campagne de vaccination au Fouta

 

 

En effet, le risque zéro n’existe pas et personne n’est à l’abri de tomber malade. Aussi, chaque personne est différente et les corps ne réagissent pas de la même manière pour une seule et même situation. Ce que je pourrais dire par la suite est donc totalement subjectif et à chacun de faire attention. Ceci dit, selon moi, il est beaucoup plus probable de tomber malade à Dakar que dans cette région très reculée qu’est le Fouta.

 

 

* Nourriture et Boissons 

 

A Dakar, la pollution, la fatigue et le sur-peuplement y est déjà pour beaucoup dans la propagation des maladies. La nourriture le long des routes, dans les petites gargotes, est souvent préparée avec peu d’hygiène contrairement au Fouta ou la vie plus tranquille et plus saine des habitants leur donne le temps de bien préparer les choses. De plus c’est à Dakar que l’on peut vous proposer à manger des crudités (souvent porteur de maladie car lavé à l’eau et non-cuit) mais au Fouta personne n’en mange, c’est pratiquement toujours un plat chaud que l’on vous proposera. Et oui, si personne n’en mange, c’est qu’il y a une bonne raison ! Il sera rare de trouver des fruits dans les familles, mis à part si vous les acheter sur les marchés. On dit de faire attention aux fruits, mais si vous restez longtemps cela est indispensable pour se remettre en forme … à vous de choisir !

 

Là ou il faudra faire attention pour ceux qui ne seraient pas habitués est l’eau. Personnellement, je n’ai jamais été malade au Fouta, et pourtant je bois n’importe quelle eau et mange de tout mais, comme je l’ai dis, les corps s’adaptent et s’immunisent d’eux mêmes au fur et à mesure du temps. Et puis n’oublions pas qu’en Afrique et au Sénégal, beaucoup de maladies sont liées à l’eau, histoire de revenir les pieds sur terre. La tradition d’hospitalité lorsque vous arrivez dans une famille est que l’on vous serve une tasse d’eau que vous devez boire pour « accepter » l’hospitalité. Cela dépend des familles, mais parfois cette eau est marron et vient du Boundou, ces trous que creusent les bergers Peuls pour abreuver leurs vaches. Ne refuser pas mais tremper les lèvres si vous préférez ne pas la boire, tout le monde sait que vous n’êtes pas habitués ! En tout cas, vous pourrez trouver dans les villes les grandes bouteilles d’eau minérale de 5 litres ou les plus petites d’1,5 litres.

 

 

* Paludisme

 

Là encore, Dakar ou Saint Louis sont souvent pire que dans les régions sèches et arides à cause des canalisations qui laissent à désirer avec de l’eau stagnante mélanger aux détritus. Au Fouta, il faut se protéger si vous êtes proche du fleuve et doublement se protéger si vous y êtes pendant la saison des pluies (juin à octobre). A cette saison, partout où vous irez, même dans la brousse, les moustiques vous dérangerons. En saison sèche (novembre à mai), vous ne devrez pas avoir trop de problème, dans les terres on ne verra pas l’ombre d’un moustique, mais certaines villes le long du goudron sont pires que d’autres car proches de terrains humides, notamment Kanel. Heureusement, le médecin chef organise chaque année des campagnes de désinsectisation dans toute la ville, ce qui fonctionne bien selon les dires des habitants.

 

 

Famille_de_Gawd__Bof____sous_les_moustiquaires_

  

A la saison des pluies, même dans la brousse, les villageois dorment sous moustiquaires ..

 

 

 

* Fatigue et Chaleur

 

C’est peut-être finalement la maladie la plus répandue au Fouta, la fatigue ! un climat très sec de mars jusqu’à Juin, des déplacements difficiles car des routes en mauvais état … et j’en passe. Attention à ne pas trop forcer, et comme d’habitude, prendre exemple sur les populations locales, si on prend le thé et que l’on discute de 14h jusqu’à 17h c’est qu’il y a une bonne raison !

 

 

Le_traditionnel_Th__par_Adama_COULIBALY___Village_de_Gawd__Bof_

 

 Le traditionnel thé après le repas du midi, passage obligé !

 

 

 

Sécurité

 

 

Sur ce sujet, au Fouta Toro (côté Sénégalais), vous n’aurez aucun problème. Malgré le Ministère des Affaires Etrangères Français qui classe la partie du Fouta de Podor à Kidira en zone orange, c’est à dire une zone dans laquelle il faut être vigilant, vous serez bien plus en sécurité ici qu’à Dakar ou le taux de délinquance a tendance à augmenter (même si c'est le moins élevé d'Afrique de l'Ouest). L’accueil et la sincérité des Foutankobés vous laisserons en paix. Ceci-dit, comme partout, éviter de voyager la nuit puisque les routes sont quasi-désertes, qu’il n’y a pas de lumière et que depuis quelque temps des bandits sévissent dans la région (braquages).

 

 

 

Formalités d’entrée et durée du séjour

 

 

Pour entrer au Sénégal, vous n’aurez pas besoin de visa pour les ressortissants de l’Union Européenne, il vous faudra seulement votre passeport et votre carte d’identité.



Par contre, officiellement vous ne pourrez pas dépasser 3 mois sur le sol Sénégalais. J’ai l’habitude à chacun de mes voyages de rester plus de 3 mois, en général à l’aéroport si vous retournez dans votre pays d’origine on ne regardera pas votre date d’arrivée ou on ne vous dira rien car vous rentrez chez vous, mais sur la route la police ou les douanes peuvent vous arrêter et vous demander votre durée de séjour et même le vérifier sur votre passeport. Mieux vaut connaître les techniques pour éviter les problèmes.

 

* La plus simple est d’écrire une lettre au Ministère de l’Intérieur du Sénégal avant votre départ en précisant les motifs de la prolongation de votre séjour avec votre photocopie de passeport et deux photos d’identité. Si vous n’aviez pas prévu de prolonger et que vous êtes déjà sur place, il faut se rendre à la BMS (Brigade Mobile de Surveillance) de la région dans laquelle vous vous trouvez. Si vous êtes au Fouta, le mieux est d’aller à la BMS de Saint Louis (peut être il en existe une à Matam ?) et on vous demandera les mêmes documents que précédemment (lettre au ministère de l’intérieur, passeport et photo d’identité), si la personne que vous avez en face de vous est coopérante elle vous remettra un papier cacheté de la BMS avec la date de la fin de prolongation de séjour. Pour le faire à chacun de mes voyages, c’est la meilleure solution et je n’ai jamais eu de problème.



* La plus compliquée et pourtant celle qui est la plus répandue sur les forums de voyage et l’Internet est de faire un aller-retour Sénégal-Mauritanie en passant par une frontière officielle. En sortant du territoire Sénégalais vous ferez tamponner votre passeport pour la Mauritanie et au retour on re-tamponnera votre passeport et ce sera reparti pour 3 mois au Sénégal.

De toutes les façons, avoir un bon contact sur place, si possible d’influent auprès des autorités, est un + lorsque vous vous rendez dans les régions isolées et qu’il est difficile de retourner à la capitale pour des formalités administratives. 

 

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